Y aura-t-il un après-coronavirus bénéfique ?

Pour certains citoyens, c'est un véritable choc, la peur, la survie, la perte de repères ;
Pour d'autres, c'est une occasion de solidarité, de solutions rapides pour répondre aux besoins de base, sans doute avaient-ils déjà anticipé ;
Certains dirigeants adoptent le langage guerrier habituel - Cela va-t-il s'arrêter un jour !? Mais qui veut la guerre ?? (pas nous !) - d'autres parlent d'entraide : "Prenons soin de nous, prenons soin des autres..."

PRENDRE SOIN DE LA VIE : cette idée émergerait-elle enfin dans notre conscience ? Recèlerait-elle la puissance nécessaire pour nous engager collectivement vers un nouveau cap ? Ne serait-ce pas en réalité le projet de société dont nous avons tous absolument besoin ? Comment pouvons-nous mobiliser nos intelligences, nos forces, nos structures, notre travail, nos attitudes et nos choix quotidiens, pour contribuer, chacun & ensemble, à prendre soin de la vie ?

Arrêter de nuire, prendre soin de nous tous, régénérer notre milieu de vie. Que notre passage sur terre ne l'épuise plus, que le développement de la société humaine ne laisse personne sur le bord de la route.

L'information générale va rarement dans ce sens mais nous avons foi en nos capacités !
Nous pouvons choisir la lucidité, le courage d'effectuer les changements nécessaires. Grâce à une vision à long terme, nous pouvons abandonner l'individualisme et la compétitivité à outrance pour assumer notre dimension collective, notre interdépendance. En fait, nous le faisons déjà. Des millions de personnes, dans le monde entier, se sont déjà engagées dans cette voie. Peut-être est-ce votre cas ?

NOUS SOMMES SOUVENT TROP INVISIBLES, parce que l'organisation de notre société limite notre potentiel, nous sépare les uns des autres, attire notre attention, quotidiennement, sur tout ce qui ne va pas !
La rigidité administrative dysfonctionne, les décisions tombent trop tard, les flux d'argents restent trop difficiles à réorienter vers les nouveaux projets créatifs, les initiatives des dirigeants sont beaucoup trop timides quand elles ne sont pas irresponsables. Vont-ils à présent agir en conséquence ou le dogme de la croissance (matérielle) sans limite ne sera-t-il pas encore assez affaibli ?

NOTRE EXISTENCE EST CONDITIONNÉE À NOS BESOINS VITAUX : L'AIR, L'EAU, LA NOURRITURE ...
Notre modèle de société montre de plus en plus clairement ses faiblesses. Nous ne maîtrisons plus la situation. Les machines et les flux d'argent déconnectés de toute valeur réelle mènent la danse. Cela ne peut pas durer, cela ne doit pas durer, cela doit être remplacé par des alternatives constructives, simples et audacieuses. Nous avons des idées nouvelles, nous les mettons déjà en pratique, nos actions sont porteuses de plus de biodiversité, de souveraineté alimentaire, d'économie locale saine et de bien-être pour tous.

Nous avons choisi d’agir dans le contexte scolaire, pour nos enfants et nos jeunes,
parce qu'ils sont l'avenir,
parce qu'il s'agit de prendre soin de leur immunité,
parce que les cantines scolaires touchent toute la population,
parce qu'elles sont un gros levier d'expériences et de prises de conscience,
parce qu'elles soutiennent le développement d'une offre alimentaire locale de qualité,
parce qu'au final, elles renforcent notre résilience, c'est à dire notre capacité à résister aux ruptures et chocs inévitables produits par un système qui ne correspond plus du tout à nos besoins de base.

Nous avons demandé à nos politiques de soutenir - à la hauteur de la tâche - les acteurs de terrain expérimentés, qui connaissent les défis à relever, créent des avancées positives et constructives et veulent le faire plus encore plus et plus rapidement.

C'est pour faire ce travail que le Collectif Développement Cantines Durables a été créé !

Texte rédigé par Sylvie Deschamphelaire, fondatrice de l’ASBL Influences Végétales et du Collectif Développement Cantines Durables.

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